jeudi 15 mai 2008

Violences à Mayotte

Le dictateur d’Anjouan qui faisait sécession aux Comores a été destitué militairement et dans sa fuite, organisée ou pas, il est venu se réfugier à Mayotte terre d’asile française.

La fuite de Mohamed Bacar débute mercredi 26 mars, en fin de matinée. Après avoir été assiégé dans sa résidence de Barakani par les forces de la coalition Armée nationale de développement + Union Africaine, le dictateur destitué réussit à s'enfuir… avec 22 de ses hommes, familiers et militaires. Le groupe rejoint le village d'Ajao, situé sur la côte nord-est de l'île d’Anjouan, où une vedette les y attendait. Vers 18 heures, l'embarcation accosta sur la plage de Mzouazia, village du sud de Mayotte où vit le frère de Mohamed Bacar. Ce dernier leur donna l’hospitalité. Mais l'information de son arrivée circula vite à Maore. Des Anjouanais arrivèrent et assiégèrent la maison de son frère Daniel. Vers 21 heures, le directeur de cabinet de la préfecture, M. Faure, et le lieutenant-colonel de gendarmerie, M. Martinez, se rendirent sur place, où deux pelotons de gendarmerie avaient été dépêchés. Les hommes escortant Bacar rendirent leurs armes sans résistance et à l’instar de leur chef demandèrent l'asile. Au petit matin, du jeudi 27 Mars, c’est encore par la mer, à bord d'une vedette de la gendarmerie, que le despote réfugiés et sa suite furent dirigés sur l'aéroport de Pamandzi, en Petite Terre.

L'aéroport fut bouclé, vidé de ses passagers et de tous ces vols commerciaux. Pendant plus de douze heures, les 23 réfugiés patientèrent dans un hangar. Vers 19 heures en compagnie de ses 22 compagnons d’armes, Mohamed Bacar quitta l’île à bord d'un Transall de l'armée française, en direction de la Réunion. Dés son arrivée dans le département de la Réunion, il fut déféré devant un juge notamment pour "détention d'armes" et pu user de son droit à demander l’asile politique.

Au cours de cette journée du 27, la fronde des Comoriens, clandestins sur le sol de Mayotte, atteint des proportions insoupçonnées. Tôt le matin, ils se rassemblèrent, après que les voies d’accès vers l’aéroport, où était détenu BACAR, leur aient été toutes interdites, les « sauvageons » s’en prirent à tout ce qui représentait le pouvoir français et en premier lieu, aux blancs.
Après s'être rendus à la préfecture, où les attendaient quelques policiers, les protestataires repartirent peu après 7 heures pour grossir leurs rangs. Vers 8 heures, ils étaient plusieurs centaines d'hommes et de femmes rassemblés devant le rond-point de la barge, passage obligé pour tout véhicule roulant à Mamoudzou, centre névralgique de la ville. Face à l'impossibilité de se rendre à l'aéroport, un petit nombre d'entre eux commença à jeter des poubelles sur la chaussée, à caillasser et brûler les véhicules garés près du rond-point puis à prendre à partie les passants blancs. Au début certains ont exprimé leur déception quant à l'attitude de la France, puis très vite de saccages de véhicules en vitrines de commerce, les déçus se muèrent en émeutiers et violentèrent des passants. Des témoins parlent de "passages à tabac" du côté de Kaweni. Une femme transportant ses deux enfants fut la victime d’exaction sur son véhicule avant de pouvoir échapper in extremis aux casseurs. Au plus fort de la mobilisation jeudi en fin de matinée, plus de 1.000 personnes manifestaient à Mamoudzou, et près de 200 en Petite Terre.

De nombreuses personnes se réfugièrent dans les commissariats, magasins et postes de gendarmerie. Les magasins et administrations des environs furent fermés. Les élèves de Mamoudzou furent priés de rester dans leur établissement jusqu'à ce que le calme revienne. Les écoles de petite terre proches de l’aéroport furent évacuées dans la précipitation sous les gaz lacrymogènes.
Les insurgés fracassaient méthodiquement les pare-brises et scooter stationnés aux abords de la barge, injuriés, bousculés, molestés, brutalisés et d’après la rumeur séquestrés et torturés les métropolitains imprudemment esseulés… Le préfet affirma, plus tard, avoir enregistré des tentatives de racket et de prises d'otage. "Certains manifestants ont essayé de prendre des mzungus (métropolitains) en otage pour les échanger contre Bacar, mais ils ont vite été relâchés", confirmèrent des témoins.
Les incidents les plus graves se sont déroulés en Grande Terre. Pour éviter une trop forte affluence en Petite Terre, la Préfecture avait décidé de suspendre les rotations de la barge qui relie la Grande à la Petite Terre, dés le début de matinée. Ainsi la Petite Terre fut relativement épargnée par les violences mais du même coup, les abords d’accès aux barges furent le théâtre de brigandages et d’une amorce de guérilla urbaine. Les émeutiers par petits groupes terrorisaient la ville.
Les forces de l’ordre débordées, sous les jets de pierres, essayaient de rétablir l’ordre, avec de très faibles moyens. La horde sauvage ne put être maîtrisée que tard dans l’après midi, après avoir semé la peur, l’angoisse, la rancœur et sûrement une vilaine petite haine qui ne demande qu’à grandir. La tension retomba après que les forces de l'ordre aient repris le contrôle de la situation, à grands jets de grenades lacrymogènes. Mais les échauffourées se poursuivirent jusqu'en début de soirée à Kaweni, banlieue de Mamoudzou où demeure une très forte communauté d’irréguliers anjouanais.
Le chao s’est abattu pendant plusieurs heures sur Mayotte. Plus de barge, tous les commerces fermés, la circulation routière arrêtée, un calme lourd entre hurlements de sauvages et sirènes de Police.
Les « mzungus » barricadés chez eux, dans des brasseries ou sur leur lieu de travail, apeurés ou résignés, ont attendu l’accalmie nocturne pour rejoindre leur famille et leur domicile. Le trafic de barges ne repris qu'à 18 heures.
Alors, effectivement les événements ont un peu perturbé notre quotidien …
Mais tout est rentré dans l'ordre républicain, les renforts sont arrivés en nombre gendarmesque avec V.AB. et grenades, deux compagnies de perdreaux…
Pourtant ce "soulèvement" a laissé et laissera des traces dans les esprits. Les Comoriens voulaient s’en prendre aux mzungus et aux dirigeants mahorais, les mahorais offensés sur leur sol décidèrent quelques jours plus tard que les Anjouanais devaient partir et leur firent savoir par haut parleur dans les rues de Mtsapéré et Passamainty les métropolitains, moins belliqueux, jetèrent de l’huile sur le feux des rancoeurs et du mépris ancestral entre ces deux peuples, frères ennemis de toujours. Au final les gens ne se regardent plus comme avant, une tension sous-jacente demeure. D’ailleurs, ici, ou là, des métros sont pris à parti, les nonchalantes vendeuses de légumes Anjouanaises ont déserté de la voie publique et les odorants pêcheurs ont aussi disparus de l’amphidrome après que la mairie de Mamoudzou est fait raser leur étal de fortune et fait savoir que leurs présences étaient indésirables.
En représailles à cette « ingérence » française dans la discorde Comorienne, le président enturbanné des Comores SAMBI fit fermer ses frontières à toute reconduite. Et pendant ce mois bénis pour les clandestins, ou aucun irrégulier ne pouvait être reconduit chez lui, les anjouanais rentrèrent allégrement en grand nombre, pour grossirent les rangs des sans papier Comoriens d’environ 2 à 3000 personnes de plus.

Aujourd’hui, les clandestins sont de nouveau reconduits chez eux et les Mahorais veulent plus que jamais se détacher des leurs gênants frères ennemis des Comores. Ils désirent rapidement devenir département français.... Aie aie aie, ………………………à suivre !

Derniére nouvelle : L'OFPRA a refusé l'asile politique à Mohamed BACAR, mais la France ne le renverra aux Comores où il risque la peine de mort...

Le Président Ahmed Abdallah SAMBI ( alias l'enturbané), Commandant des forces de la coalition A.N.D./U.A. et désormais seul aux commandes des Comores.

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